Durant des années, la Belgique était une des destinations privilégiées des étudiants français ayant des difficultés à intégrer des écoles de médecine ou paramédicales. Les autorités locales ont ainsi pris diverses mesures pour limiter cet exode massif. Cela dit, les métiers de santé y sont toujours plus faciles d’accès qu’en France.
Études de médecine
Les études médicales font partie des filières d’enseignement les plus sélectives de l’Hexagone. Le plus souvent, les Français butent sur le « numerus clausus », limitant considérablement les chances d’accéder à cette formation. De nombreux étudiants décident alors de faire leurs études en Belgique pour contourner ce problème.
Au fil des années, le phénomène migratoire s’est accentué à un point tel que le pays a dû mettre en place un quota maximal. De cette manière, il sera possible de limiter le nombre d’étudiants étrangers, souvent français, reçus dans ce cursus. Néanmoins, la filière reste plus facile d’accès par rapport au système en vigueur en France.
Avant de s’inscrire dans une école belge, le candidat en médecine doit effectuer une demande d’équivalence du baccalauréat et éventuellement passer un concours d’entrée. Il devra ensuite attendre les résultats du tirage au sort pour ne pas dépasser les 30 % d’étudiants « non-résidents ».
Cependant, dans certaines écoles, ce quota maximum est loin d’être atteint, laissant ainsi de la place pour d’autres étudiants étrangers. Ils devront toutefois s’acquitter de tous leurs frais de scolarité.
Équivalences et secondes chances
En dépit de l’instauration du système de quota, la Belgique offre une seconde chance aux jeunes recalés ou en difficulté dans le système français. Ce côté accessible des études médicales et paramédicales peut être observé à travers les formations pour devenir infirmier. Il est notamment possible d’intégrer ces écoles sans avoir le baccalauréat (soit le CESS) en suivant des études d’infirmier breveté.
Une fois son brevet en poche, le nouveau diplômé pourra faire une demande d’équivalence pour exercer en tant qu’auxiliaire polyvalent ou aide-soignant en France. Il lui faudra toutefois suivre une formation complémentaire pour pouvoir pratiquer en tant qu’infirmier dans l’Hexagone. Néanmoins, il s’agit d’une excellente opportunité pour les étudiants.
D’autre part, un étudiant qui a déjà fait une année de PACES est autorisé à déposer une demande d’inscription en 1re année dans les universités belges. Toutefois, il ne peut pas redoubler pendant au moins 5 ans. Après cette période, les différentes règles restrictives concernant les inscriptions ne sont plus appliquées.
L’enseignement dans ce cursus s’étend sur six années et se termine par une spécialisation. Ce master obligatoire se décline en fonction de la discipline choisie et de l’établissement en question.